Ayant endossé à nouveau ses trousses de Tallin, l'assassin, alors qu'au loin résonnait le carillon de la chapelle se dressant au coeur de la cité, pénétrait dans la cour du château, usant de son accoutrement pour y pénétrer sous le couvert de l'identité d'un moine, s'imiscant dans un office qui se rendait aux appartements du roi. Se retirant furtivement du cortège, alors que l'attention de la garde était retenue par les moines qui défilaient dans les corridors, Femesch erra quelques minutes dans ceux-ci, se soustrayant à la vue des gardes, et s'engageant finalement dans une pièce dont il clos la porte derrière lui dans le silence, alors qu'une voix, qu'il avait perçue depuis le couloir, s'élevait seule, depuis un bureau dont une bibliothèque obstruait la vue, et camouflait la présence du spadassin à celui qui de vive voix psalmodiait pour lui-même des lignes qu'il déchiffrait sur une pièce de parchemin. S'approchant à pas mesurés, la partie supérieure de son visage totalement dissimulée, l'assassin fondit rapidement sur l'homme, scribe du roi des terres de Centro, et le mit à terre, appliquant la lame qui avait jaillit de son gantelet durant cette course à haute vélocité dans la gorge de l'érudit, murmurant quelques mots à l'oreille de sa proie alors que son sang s'écoulait déjà sur les dalles que seul un faible rai de lumière touchait.
"Tu croyais m'échapper en t'exilant ici, vieillard... Necrid m'a tout raconté."
"Pas... tout..."
Regurgitant quelques gerbes de sang, le scribe, dont le souffle manquait déjà, ne put prononcer que quelques brefs mots, avant de laisser échapper quelques murmures à l'oreille de son assassin, qui lorsqu'il eut perçu ces derniers demeura immobile, toisant sa proie avec surprise, puis dégoût, il ficha un poignard au pommeau gravé dans le crâne de l'homme, avant de fuir, en usant des étalages pour se hisser jusqu'au seul soupirail qui permettait à la lumière de s'introduire dans la pièce.