Totalement à l'ouest

Tout c'était passé très vite... Le garde, cette voix de femme, et cette fumée... La tueuse avait alors reperé un trou dans le plancher, ce qui lui avait permis de l'enfoncer, et de se rendre à l'etage d'en-dessous. Elle se souviens alors avoir... avoir quoi ? Non, elle ne se souviens plus... Elle ne s'etait pas sortie toute seule de cette impasse, c'était impossible...
Reprenant connaissance et ouvrant les yeux, Yria se redressa alors que la tête lui tournait. Immediatement, une femme vint près d'elle la soutenir. Elle n'avait plus aucune arme sur elle, quelle misère... La femme lui ammena un bol contenant un liquide assez fort près des lèvres. Reconnaissant cette odeur, Yria repoussa vivement le bol, puis roula sur le côté. Seulement, elle etait bien trop faible, et droguée à priori... Elle ne put aller bien loin, et perdit connaissance une fois de plus.

Approchant à pas lent, demeurant debout, sortant de l'ombre dans laquelle il se terrait, portée par les murets se dressant devant le brasier crépitant dans la cheminée de la demeure, l'assassin vint vers la femme tenant la masure, passant sa main dans la bourse pendant à sa ceinture et en tirant sept pièces rutilantes qui vinrent se déposer dans la paume de la gueuse, qui s'inclina frénétiquement et légèrement, demeurant muette mais son contentement paraissant naturellement sur son visage durcit par le Soleil tannant la peau. Délaissant la paysanne, en ce lieu feutré, le spadassin tira sa courte lame hors du fourreau en cuir trônant sur son flanc droit, et s'approcha à allure régulière de la femme gisant au sol, venant non loin de son niveau, observant sa figure avec attention.
"Ne m'en veux pas, femme, mais il est certains contrats que je préfère me réserver, d'autant que c'est une fleur que je te fais. Tomber dans un piège aussi vulgaire, je t'offre ce que certains travaux t'auraient attiré, en faisant abstraction de la honte et la souffrance, tu en as de la chance..."

Une legère brise venant caresser son visage, Yria reprenait conscience peu à peu. Heuresement pour elle qu'elle avait repoussé cette drogue, sinon, elle n'aurait put ouvrir ses yeux. La brilance assez pâle d'une lame attirant l'esprit de la tueuse la fit réagir du plus vite qu'elle le pouvait, malgrès la drogue pas tout à fait envolée. Elle roula sur le côté, pour terminer sur les genoux, les mains apposées au sol. Relevant les yeux vers l'inconnu, elle l'observa attentivement.
"De la chance ?... Une fleur ?... Nous n'avons pas les même valeurs..."

"Assurement non. Heureusement pour moi, femme."
Demeurant posé de ton, l'assassin maintint son bras chargé, et fendit l'air de la lame de son poignard, bondissant vers la jeune femme reprise de vigueur, alors qu'un sursaut provenait depuis la cloison située dans mon dos, de cette voix si aiguë, celle de la gueuse saisie d'effroi à la vue de la tueuse se resaisissant, et se prostrant ainsi que je le perçus au son lourd qui émana de sa position sur elle-même, pour se protéger ainsi que le font tous les paysans de ces frappes qu'ils sont impotents à contrer.
"Peut-être aurais-tu préféré que je dise que tu serais saigné comme une truie dans le cas présent, mais je suis loin d'égaler l'indélicatesse caractérisant ton tempérament gauche."
*Esquiver de la sorte? Même une gamine entravée saurait se montrer plus vive, sous les coups de quelque drogue que ce soit.*

Ayant totalement, ou presque, récuperé son esprit, Yria se releva avec un leger bond en arrière. Observant la pièce, elle ne savait où la vieille avait déposé ses armes.
"Une truie ? Comme c'est charmant... Mon tempérament gauche ? Allons, nous en avons tous un..."
A priori, ses muscles n'etaient plus trop engourdis non plus. *On peut dire que j'ai de la chance, mais si pour garder la vie sauve je le dois, alors mes mains deviendront mes armes principales et mon agilité mon atout le plus grand...*

"Sottises. Seuls les morts raisonnent de la sorte."
La tueuse engourdie ayant esquivé l'assaut, l'assassin reprit sur le champ sa posture, ne lâchant la femme du regard, la toisant avec un interêt déclinant, bien que la réplique de la proie sur son état de truie arrachait quelque pensée au spadassin l'amusant, sa figure inexpressive dissimulant le contentement que telle dérision lui suscitait. S'accalmant intérieurement, Femesch reprit totalement son sérieux, alors que son regard s'assombrissait, détaillant la figure de la tueuse.
"Suffit. Que ton délire ne continue qu'avec les vers, kamil."

Esquissant un sourire à cette dernière remarque, Yria semblait s'amuser de cette situation. Ce n'était pas la première fois qu'on voulait la tuer, mais s'était le seul qui avait autant de répartie.
"Crois-tu seulement que les vers pourront comprendre ? Tss, c'est bien mieux de rester en vie pour pouvoir continuer mon délire, comme tu dis si bien."

"Prouve que tu le mérites, en ce cas, femme."
Ne tenant guère compte du sourire satisfait dont se parait la tueuse, l'assassin frappa le vide s'étendant entre lui et sa proie, usant de la protection que lui offrait cette rutilante lame en fendant l'éther devant lui pour lancer son bras, et se saisir de celui de la jeune femme, l'étreignant avec force, alors que conservant son regard torve et froid le spadassin préparait son arme à fondre dans l'échine de la tueuse se présentant à Femesch.
*Disposes-tu d'autre chose que folie et stupidité, cadavre?*

Attirée vers le spadassin alors qu'il la maintenant par le bras, Yria se laissa entraîner, gagnant ainsi plus de vitesse. Alors que la pointe de son poignard arrivait proche de la tueuse, cette dernière plia son deuxième bras, et donna un violent coup de coude dans le buste de l'inconnu, qui relacha legerement sa prise, et dont Yria put se défaire, et s'écarter de plusieurs pas. *Mais où elle les a mises cette folle ?!*
"J'ai horreur que l'on m'agrippe avec indélicatesse."

"Oh, veuillez m'en escuser..."
Se remettant du coup que lui donna la tueuse, touchant sa tassette qui ainsi réprima la grande violence de la frappe, l'assassin toisa impassible la jeune femme, hôchant légèrement la tête, impressioné il est vrai par tel revirement de la part de sa proie. Malgré l'espace éxigu, le spadassin recula de quelques pas, affirmant sa prise sur le poignard qu'il brandissait, et soutint son regard en direction de la tueuse.
"Je promets de vous extirper votre dernier soupir dans un instant d'extase, si cela peut vous rassurer."

"Oh, vraiment ? J'en suis très touchée, cependant... Je ne compte pas rendre mon dernier soupir à cause d'un inconnu. Navrée de vous decevoir très cher."
Observant l'assassin, la tueuse haussa legerement les sourcils. Il voulait vraiment la tuer celui-là, et peut-être y arriverait-il... *N'importe quoi, il est malin et excelle dans ce domaine, mais je le suis aussi...*

"Cela est simple..."
A peine l'assassin entonnait-il la fin de sa phrase qu'il filait déjà vers la femme, lame en avant, puis fendant une, deux, trois, puis quatre fois l'air, alors que la tueuse se tenait devant lui, déconcertée visiblement par cette précédente réplique du spadassin, necessitant une célérité dans sa reflexion à la jeune femme des plus remarquables.
"Je me nomme Femesch. Ne me voilà plus inconnu."

Se glissant de côté afin d'esquiver les coups de l'assassin, Yria se retrouva contre une tablette à tiroirs. De sa main gauche, elle ouvrit le premier tiroir, et tatonna l'interieur de sa main droite, tout en gardant l'assassin de vue. Un sourire vint se poser alors sur ses lèvres lorsqu'elle saisit le manche d'un de ses poignards, qu'elle sortit du tiroir pour le regarder.
"Oh si, inconnu, vous l'êtes toujours. Je ne connais rien de vous, sauf votre prénom, si tel est-il vraiment. Enfin..."

"Je te sussurerai ce qui t'importe à l'oreille une fois que tu seras étendue à terre dans ton sang, jeune femme..."
Désappointé, l'assassin observa la lame paraissant entre les mains de la tueuse, observant avec attention son fil, blamant la gueuse pour l'avoir conservée, mais n'en laissant paraître quoi que ce soit pour autant, sa confiance n'étant ébranlée. Son interêt marqué par la phrase imponctuée de la femme, le spadassin constata ses capacités, supérieures à celles dont elle avait fait preuve jusqu'ici, appréciant sa désinvolture.
"Bien que je ne comprenne en quoi tu préfèrerais mourir de la main d'un être t'étant familier. Rien que de l'opprobre, comment pourrais-tu vivre ainsi, non assassine, mais meurtrière?"

"Olà, ais-je dit cela ? Déjà, si je peux éviter la mort, alors je l'éviterais. Ensuite, mourir de la part d'un être familier, je considererais plutôt cet acte comme trahison, sauf si moi-même je le demande, et que mon cas est alors déseperé, ce qui n'est pas le cas pour le moment, hmm ?"
Haussant un simple sourcil, la tueuse fit tourner son poignard dans sa main quatre fois, s'assurant qu'il ne lui echapperait pas betement des mains si besoin y était.

"De l'esprit? Voilà qui rend ton cas moins désespéré qu'il n'y paraissait au premier abord..."
Redressant sa posture, l'assassin détailla la femme, et son faciès si sidérant par sa retenue. Pouffant légèrement en voyant l'arme tournoyant dans la paume de la tueuse, le spadassin tendit la lame de son poignard vers le sol, son interêt pour la tueuse à la technique bâtarde prédominant sur la mauvaise considération qu'il nourrissait envers elle, les muscles roydis si le besoin se faisait sentir, mais Femesch en doutait tout de même.
*Rien n'est vrai, tout est permis...*
"On pourrait même dire que tu sembles ne pas être de ces novices à peine bons à s'approprier nos restes, finalement..."

Legerement étonnée, Yria accorda un leger hochement de tête.
"Il est vrai qu'au premier abord, mon cas n'était pas très beau à voir, je l'avoue..."
*Aussi, je n'ai jamais supporté les drogues...* finit-elle pour elle même, alors qu'elle orientait la lame de son poignard le long de son bras, le tenant toujours par le manche.

"Peuh ! Je me serais attendu à davantage de contestation, étrange, je suppose que cela peut être considéré comme une qualité, de ne pas être ce que l'on est."
Non vindicatif, l'assassin raillait davantage qu'il agressait, se permettant d'arborer un sourire hautain, alors que la circonspection apparente de la jeune femme, feinte ou non, le menait à en rire.

"Pourquoi contester lorsque c'est la vérité ? Y puis-je quelque chose si je ne supporte aucune drogue, hmm ? Mon avis est plutôt négatif. Mais je ne vois aucune raison pour commencer à m'étaler sur ma santé."
Observant Femesch rire, Yria détourna quelques instants le regard, pour finir par le reporter sur son interlocuteur.

"Oh, pitié, voilà que tu passes dans les jérémiades, jeune femme..."
Déçu d'une telle attitude, l'assassin laissa paraître son désappointement, son regard s'assombrissant alors que sous sa capuche ses sourcils s'abaissaient, confinant le regard de l'homme vers la tueuse, qu'il toisait en adoptant un ton plus sec.
"Tu raisonnes désormais comme une faible, qu'est-ce que cela signifie? Les effets de ces drogues disposent d'un remède, si tu n'es novice, je me demande bien comment tu en es arrivée là, sans disposer d'anti-poisons, à moins de te contraindre à ne tuer que des civils sans défense..."

Cette fois-ci, ce fut au tour d'Yria de lacher un rire.
"Pour qui me prends-tu donc, assassin ? J'ai nombres d'antidotes, et sait reconnaitre chaque drogue par sa simple odeur. Cependant, vois-tu, je me suis retrouvée ici sans même le savoir, la fumée provoquée par certaines flammes m'ayant coupés la voie à un air plus sain. Lorsque je me suis reveillée la première fois, j'ai reconnue l'odeur d'une drogue douce, que j'ai repoussé... Mais, comme tu peux le voir, je ne sais pas où sont passés mes affaires."
Reflechissant où la vieille aurait put les mettre, la tueuse observait sans trop d'attention l'assassin se tenant en face d'elle. *Mais qu'est-ce qu'elle en a fait bon sang...*

"Piégée, tel un rat, voilà qui jette l'opprobre sur tes compétences, femme. Enfin au moins ta suffisance rattrape-t-elle cela."
Dédaigneux, l'assassin observait d'un oeil torve la tueuse, bien pédante, et se justifiant ainsi qu'un enfant le ferait, pour se rattraper d'un mauvais geste.
"Que ferais-tu de tes affaires, tueuse, si je peux te nommer ainsi? Tu as une lame en tes mains, même avec un esprit déficient cela pourrait te suffire, ne serait-ce qu'à prendre la fuite."

HJ: Navré, fatigué et mal au crâne...

"Oh, et qui te dis, assassin, qu'il n'y a pas quelque chose que je souhaite récuperer ? Et même sans arme, je pourrais m'enfuir... "
Un fin sourire sur les lèvres, Yria continuait de reflechir. Elle se fichait des affaire à dire vrai, elle pourrait toujours les remplacer, mais ca, non...

"Et que me donnerais-tu, si tes affaires étaient rendues, femme?"
Toisant la tueuse d'un oeil interessé, l'assassin ne détourna son regard de sa figure, le fin sourire qu'affichait la jeune femme menant le spadassin à enclencher une négociation, même si les propos paraissant ironiques de la tueuse recelaient aux oreilles de Femesch une vérité, l'enjoignant ainsi à se douter qu'un objet singulier devait bien être récupéré par la femme.

Legerement surprise, Yria observa avec plus d'attention l'assassin se dressant devant elle.
"Actuellement, je n'ai rien à te proposer de mieux que de l'argent ou mes services gratuitement pour quelconque contrat que ce soit... Après, peut-être as-tu déjà une idée en tête de ce que tu souhaites avoir."